Cet été, si votre chemin vous conduit du côté de l’Est de la France et de Mulhouse, n’hésitez pas à faire un crochet par le musée Schlumpf rebaptisé la Cité de l’Automobile. En collaboration avec Régis Mathieu qui, depuis les années 1980, a acquis plus de vingt Porsche, la Cité de l’Automobile expose une dizaine de modèles de la marque de Stuttgart qui représentent près de 30 ans de son existence et la période qui passionne le plus les collectionneurs, les années 1950 à 1970.
L’homme à la tête de l’entreprise Mathieu Lustrerie, est en effet féru de la marque allemande depuis son plus jeune âge, comme il le confirme dans l’interview orchestrée par la Cité de l’Automobile: «Comme de nombreux garçons de mon âge, j’étais en adoration devant la Porsche 911. La Porsche était l’emblème de la réussite et de la rapidité».
Sa collection rassemble quelques-uns des modèles de collection les plus prisés de la marque, ce qui ne l’empêche de continuer à l’agrémenter: «J’ai découvert ce qui caractérise le collectionneur: plus tu en as, plus il t’en manque!» Régis Mathieu possède notamment la 911 S personnelle de Ferry Porsche, voiture de presse qui a trôné en couverture de tous les documents officiels du lancement de ce modèle de sport.
La lustrerie Mathieu s’est fait remarquer dans le monde entier pour ses restaurations de lustres, dont ceux de l’Opéra Garnier, de la galerie des Glaces de Versailles, de l’Opéra de Philadelphie et de très nombreux châteaux publics et privés. La Cité de l’Automobile présentera donc les voitures éclairées par une quinzaine de lustres issus de la collection de Régis Mathieu.
Parmi les modèles rares qui seront exposés, on trouve un Spyder 718 RSK, un véhicule semblable à ceux qui se sont imposés dans de nombreuses courses dont l’exigeante Targa Florio. Régis Mathieu prête aussi une 904 GTS étudiée avec le constructeur d’avion Heinkel ou encore une Carrera Abarth développée par la marque au Scorpion de Carlo Abarth.
Parmi toutes ces voitures d’exception, Régis Mathieu parvient sans difficulté à nommer sa favorite: «Quand on me pose la question aujourd’hui de savoir quel modèle je garderais si je devais n’en conserver qu’une, je réponds toujours: la 356! J’aime son côté minimaliste: elle est rapide, efficace, mais non prétentieuse».