Cocorico: pour la quatorzième fois depuis 1964, le jury de la Voiture de l’année, dont fait partie un membre de la rédaction du Figaro, a couronné une voiture française. Et pour la cinquième fois depuis l’existence de ce trophée, une Peugeot l’a emporté. Pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de la récente 3008. Recueillant 319 points, la sochalienne devance l’Alfa Romeo Giulia de 23 points. La Mercedes Classe E termine sur la troisième marche du podium avec 197 points. Cette fois-ci, les membres du jury ont été au rendez-vous: la victoire est incontestable. À travers la 3008, ils ont récompensé un concept de véhicules qui connaît un engouement sans précédent dans le monde entier. L’an dernier, les SUV ont séduit 26 millions d’automobilistes, dont 4 millions d’Européens. La clientèle plébiscite l’esprit baroudeur, la position surélevée et la fonctionnalité de ces modèles.
Pour la firme franc-comtoise proche de la sortie de route en 2013 et remise sur ses roues depuis, le titre de la 3008 a valeur de symbole. Il démontre, si besoin en était encore, l’importance capitale du bon produit, au bon moment. Il démontre encore que dans l’industrie automobile les positions ne sont jamais figées. Les situations se renversent très vite. Le sacre de la 3008 incarne la mutation réussie d’un crossover en SUV et la résurrection du groupe PSA Peugeot Citroën. Il avalise le succès commercial d’une voiture qui s’est déjà emparée de la première place des SUV compacts en France et qui distance ses principaux concurrents sur de nombreux marchés. Le titre de la 3008 est une significative bouffée d’espoir pour le groupe automobile français, le jour même où il s’est offert les activités européennes de General Motors (Opel et Vauxhall). Comme en son temps la 205, qui avait remis Peugeot sur les rails, la 3008 est véritablement un sacré numéro dont le succès devrait s’amplifier avec la commercialisation dans les prochaines semaines de sa grande sœur, la 5008, un modèle pouvant accueillir 7 personnes.